Les membres de l'OMC doivent conclure en juillet un accord mettant fin aux subventions à la pêche néfastes
Le coût de l'inaction est bien trop élevé
Les membres de l'Organisation mondiale du commerce négocient en ce moment même un accord visant à mettre un terme aux subventions à la pêche néfastes. La conclusion de cet accord en juillet compte parmi les mesures les plus importantes que les dirigeants de la planète pourraient prendre pour reconstituer les stocks de poissons et sauver les emplois, économies et communautés qui en dépendent.
Les gouvernements consacrent plus de 22 milliards de dollars au renforcement des capacités de pêche, en débloquant par exemple des fonds pour le carburant ou la construction de navires. Ces subventions s'avèrent néfastes, car elles permettent aux navires d'aller plus loin, de rester en mer plus longtemps et de pêcher plus de poissons qu'ils ne le pourraient en temps normal.
Ainsi, plus de 180 grandes organisations environnementales ont signé une pétition demandant la fin de ces pratiques de financement non durables. La balle est désormais dans le camp de l'OMC : ses pays membres se trouvent dans une position unique pour agir sans délai. L'organisation compte en effet parmi ses missions la réglementation des subventions et dispose du pouvoir de créer des règles juridiquement contraignantes.
En 2015, les dirigeants du monde entier se sont engagés à négocier et adopter d'ici fin 2020 un accord au sein de l'Organisation mondiale du commerce visant à « interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche et à éliminer les subventions qui contribuent à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée ».
Cette date butoir est maintenant échue et l'accord se fait toujours attendre. L'OMC se doit d'œuvrer pour la durabilité en atteignant un consensus et en honorant cet engagement.