Préparation d’une expédition en Polynésie française
Qui nous sommes, où nous allons…
Vue d’ici, la Polynésie française n’est qu’une goutte d’eau perdue au milieu de l’océan Pacifique.
Selon l’endroit dans le monde où vous habitez, votre perception de la Polynésie française peut être radicalement différente. En tant que Néo-Zélandaise, je me plaisais à croire que j’avais une bonne connaissance du Pacifique Sud. Cela n’empêche que je ne savais pas grand-chose de la géographie de la Polynésie française quand j’ai commencé à préparer cette expédition.
Quand on me donna l’occasion d’explorer les eaux entourant les îles du sud de la Polynésie française, j’ai immédiatement dit oui. Je me suis vite mise à la recherche d’une carte pour savoir exactement où j’allais. En gros, je savais que ce serait au nord de la Nouvelle-Zélande sous un climat tropical.
Je trouvais donc une carte en ligne pour taper le nom de la première île de notre itinéraire : Rapa Iti. Je n’ai trouvé qu’un petit point entouré d’un bleu aussi vaste que l’océan. J’ai été surprise de constater que Rapa Iti était à la latitude de 27°S, tout comme les îles Kermadec au nord de la Nouvelle-Zélande. Je n’ai pas arrêté de faire un zoom arrière jusqu’à ce que je trouve un point de référence identifiable sur la carte. Au final, j’ai dû faire un tel zoom arrière que l’île n’était plus visible.
Jusqu’à ce moment-là, je n’avais jamais pensé que la Polynésie française était composée d’autant d’îles… 118 pour être exacte. Parmi celles-ci, seules 67 sont habitées. Les eaux qui les entourent, c’est-à-dire leur zone économique exclusive, s’étend sur près de 5 millions de kilomètres carrés.
Les neuf personnes qui composent l’équipe de notre expédition Pacific Discovery. En haut, de gauche à droite : Carina Sim-Smith, Mark McGrouther, Mandy Reid, Steven Ullrich, Ian Skipworth ; en bas : Sally Reader, Anna Berthelsen, Stephen Keable, Amelia Connell.
L’équipe
Quatre experts de l’Australian Museum et cinq de Nouvelle-Zélande composent les neuf membres de notre équipe scientifique. C’est un groupe fantastique de spécialistes issus de domaines très variés. Je suis sûre que le voyage avec eux sera passionnant.
À bord, nous aurons les spécialistes des poissons Sally Reader, Mark McGrouther et Stephen Ullrich ; Carina Sim-Smith, spécialiste des éponges ; Stephen Keable, spécialiste des isopodes ; Mandy Reid, spécialiste des céphalopodes ; Anna Berthelsen, spécialiste des invertébrés des corallines ; Ian Skipworth, photographe sous-marin ; et moi-même, écologiste spécialisée de façon générale dans les questions marines et vulgarisatrice scientifique pour le compte de Pew.
Basée à Wellington, Nouvelle-Zélande, Amelia Connell travaille sur la campagne Héritage Mondial des Océans de Pew en vue d’établir une réserve marine dans les îles Kermadec.