Leur coût est essentiellement lié à l'établissement et à l'entretien d'un service d'inspection de la pêche adapté et compétent, qui communique bien avec les agences nationales, notamment avec les autorités douanières et portuaires, et qui coopère activement avec les organismes régionaux et mondiaux. Ce prérequis en matière de capacités, tant en termes humains qu'institutionnels, a fait l'objet de beaucoup d'attention au cours des négociations ayant récemment abouti à l'adoption de l'Accord des Nations unies sur les mesures du ressort de l'État du port (AMREP) visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR). Les pays en développement se sont particulièrement inquiétés des ressources nécessaires au renforcement de ces capacités. C'est pourquoi le Pew Environment Group s'est attaché à développer une méthodologie simple et fiable afin de déterminer les besoins réels et spécifiques de renforcement des capacités dans chaque pays et fournir également une base de travail pour l'élaboration d'un plan de renforcement des capacités qui, une fois en vigueur, permettrait la ratification et le respect effectif de l'AMREP.
En coopération avec le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), via son groupe de travail « Non à la pêche illégale », et six pays d'Afrique, le Pew Environment Group a soutenu l'élaboration d'une méthodologie d'évaluation des besoins en renforcement des capacités (EBRC), qui fait partie d'un ensemble de dispositifs auxquels il s'est engagé à participer, afin de s'assurer que les États aient à leur disposition les outils nécessaires pour mettre en oeuvre l'AMREP de manière efficace, et qu'ils puissent parvenir rapidement à la fermeture de tous les ports aux flottes pratiquant une pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR).