Après avoir déterminé les objectifs et la structure du programme de surveillance électronique, les gestionnaires des pêcheries doivent décider comment collecter, transmettre et stocker les données obtenues. Différentes combinaisons de technologies peuvent être utilisées pour satisfaire aux exigences d’un programme et exploiter au mieux les ressources disponibles. (Cf. Figure 1.) Un programme de surveillance électronique efficace inclut des normes strictes qui garantissent l’uniformité des pratiques de collecte et d’examen des données entre les pays et les flottes.
Les normes technologiques doivent être alignées sur les objectifs du programme pour garantir que tous les navires enregistrent de manière précise et cohérente les données requises, et que les informations sont partagées, examinées et auditées de manière uniforme. En travaillant avec les fournisseurs dès le début du processus, il est possible de bénéficier de la flexibilité nécessaire pour répondre à ces normes et d’utiliser de nouvelles technologies à mesure qu’elles arrivent sur le marché. Les ORGP doivent également revoir régulièrement les normes minimales et adopter les innovations.
Une fois les données collectées par les systèmes de surveillance électronique à bord des navires, elles devront être transférées pour examen et analyse. Trois options permettent de transférer les données vers l’organisme approprié. Le coût, la fiabilité et les délais de chacune d’elles sont très différents. (cf. Tableau 1). Les ORGP peuvent réduire le coût de la récupération et de la transmission des vidéos en imposant que celles-ci adoptent un format normalisé.
La Figure 2 illustre l’intégration des différentes méthodes de récupération au parcours des données de surveillance électronique.
Tableau 1
Changement de disque dur |
Le changement de disque dur constitue l’approche la plus populaire et la plus adaptée lorsque les sorties de pêche sont longues et couvrent des distances importantes. Plusieurs options sont possibles :
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Transmission sans fil |
La transmission sans fil, qui comprend les réseaux de données mobiles, est possible lorsque les navires sont suffisamment proches de la côte. Il s’agit du système le plus économique, mais il impose que tous les ports d’entrée disposent de la connectivité nécessaire. |
Satellite |
La transmission satellite constitue l’option la plus coûteuse. Toutefois, elle pourrait devenir plus abordable avec le recours à des technologies émergentes comme les capteurs et l’intelligence artificielle. Cette option propose la transmission la plus proche du temps réel. |
© 2020 The Pew Charitable Trusts
Les ORGP doivent établir des normes définissant où, comment et combien de temps les séquences vidéo sont stockées après leur examen. Les décisions liées au stockage doivent être basées sur les objectifs du programme, le personnel qui aura besoin d’accéder aux enregistrements ainsi que la fréquence et les buts de ces accès. La conception du système de stockage dépendra également du périmètre du programme, national ou à l’échelle de l’ORGP, mais aussi du souhait ou non des entreprises de pêche de recevoir des copies des enregistrements pour les exploiter en interne.
En fonction des objectifs et normes du programme, les images peuvent aller de la vidéo d’un voyage de pêche entier à des vidéos d’événements clés de la pêche (par ex., transbordement). Une fois qu’une séquence vidéo a été examinée, elle peut être supprimée ou stockée pour une durée déterminée ou indéterminée. La Figure 3 répertorie quelques questions et points en lien avec le stockage des données que les créateurs de programmes de surveillance électronique doivent prendre en compte.
La définition de normes pour la collecte, la récupération et le stockage des données permet de clarifier le cycle de vie des vidéos et garantit que les systèmes seront interopérables et que la surveillance sera plus transparente. Ces différents points permettront aux ORGP de disposer des données nécessaires à l’amélioration de la gestion de pêcheries importantes et donc à leur pérennité.