HOBART, Australie—The Pew Charitable Trusts a déclaré aujourd’hui sa déception suite à l’absence d’accord des gouvernements parties à la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique, en ce qui concerne la protection marine de l’Antarctique de l’Est, et ce pour la septième année consécutive. Une proposition distincte visant à protéger la mer de Weddell a également échoué pour la troisième année consécutive.
Bien qu’aucune nouvelle aire marine protégée n’ait été désignée lors de la 37e réunion annuelle de la Commission, la demande d’aires marines protégées dans l’océan Austral reste forte. L’Argentine et le Chili ont officiellement proposé cette année de créer une zone protégée dans la Péninsule antarctique.
Les AMP proposées pour l’Antarctique de l’Est, la Péninsule antarctique et la mer de Weddell couvriraient plus de 3,2 millions de kilomètres carrés de l’océan Austral, contribuant de manière significative à l’objectif de protection de 30% des océans de la planète d’ici 2030, tout en protégeant des aires cruciales pour la nourriture et la reproduction d’espèces que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète. Elles aideraient également les écosystèmes de la région à renforcer leur résilience face aux changements climatiques, dont les impacts, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, risquent d’être sévères au cours des prochaines décennies.
La Commission n’a pas non plus adopté de mesures de base pour réglementer le transbordement en mer de ressources marines vivantes de l’Antarctique, y compris des exigences relatives à la localisation des navires dans la zone de la CCAMLR et à la création d’une liste de navires autorisés.
Andrea Kavanagh, directeur chez Pew pour le travail sur l’Antarctique et l’Océan Austral a fait les déclarations suivantes:
« Nous sommes très déçus que la CCAMLR n’ait même pas apporté cette année de modifications fondamentales à son protocole pour transbordement en mer—un élément indispensable dans la lutte mondiale contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Les exigences de la CCAMLR sont très en retard par rapport aux mesures plus strictes qui sont devenues la norme dans d’autres organes de gestion des océans, tels que la Commission des pêches du Pacifique occidental et central (CCPOC), la Commission interaméricaine du thon tropical (IATTC) et la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA). La CCAMLR doit remédier à ce grave problème de pêche INN.
« Le fait que la CCAMLR n’ait pas désigné une AMP pour l’Antarctique de l’Est pour la septième année consécutive est également décourageant. Cela aurait pu être la troisième d’une série de protections marines dans l’océan Austral, apportant une contribution significative à l’objectif de protection de 30% des océans de la planète d’ici 2030. Sans une AMP pour l’Antarctique de l’Est, des zones de nourrissage cruciales pour les manchots empereurs et Adélie, la légine, et de nombreuses autres espèces ne seront pas sauvegardées.
« La CCAMLR doit honorer ses responsabilités en matière de protection de l’océan Austral en prenant en compte les preuves scientifiques, en supprimant les échappatoires en matière de transbordement pour les pêcheurs INN et en désignant de nouvelles zones marines protégées, notamment en Antarctique de l’Est, dans la mer de Weddell et dans la péninsule Antarctique, avant qu’il ne soit trop tard pour sauver une des dernières étendues sauvages de la Terre. »
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